L'Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) a lancé aujourd'hui le Rapport de l'Observatoire des mines 2007, qui conclut que l'objectif de faire disparaître les mines antipersonnel d'ici 2010 ne sera probablement pas atteint, avant d'appeller à de plus amples efforts.
« Quatorze pays ne devraient pas atteindre leurs objectifs pour 2009 », indique un communiqué de la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL selon son acronyme anglais), publié aujourd'hui à Genève.un
Ces pays sont la Bosnie-Herzégovine, le Cambodge, la Croatie, le Mozambique, le Niger, le Pérou, le Royaume-Uni (pour les îles Malouines), le Sénégal, le Tadjikistan, le Tchad, la Thaïlande, le Venezuela, le Yémen et le Zimbabwe.
Le rapport souligne que d'autres pays n'ont même pas commencé les opérations de déminage, comme la France, le Niger, le Royaume-Uni et le Venezuela.
Tout en se réjouissant du rejet grandissant que provoquent les mines antipersonnel, et du nombre décroissant de pays recourant à cette arme, l'ICBL appelle à de plus amples efforts pour la rééducation physique et la réintégration économique des survivants.
En août 2007, on comptait 473.000 survivants, et au cours de 2006, on a déploré 5.751 victimes, des civils pour les trois-quarts, indique le communiqué.
La Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, encore appelé 'Traité d'interdiction des mines´, a été signé le 18 septembre 1997 à Ottawa.
Quatre pays ont dernièrement rejoint la Convention - l'Indonésie, l'Iraq, le Koweït et le Monténégro-, portant à 155 le nombre de pays signataires.